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Double-cursus : Comment bien vivre son travail ?

Bonjour à tous,

Je vous retrouve aujourd’hui pour un article sur la double-licence. Cet article né d’une frustration que j’ai eu lors de mes recherches sur le sujet, il y avait peu de témoignage proche de ce que je m’apprêtais à vivre. Simplement parce qu’il y a des double-licences reconnues et donc déjà adaptée (le bi-licence) et il y a celles qu’on crée soi-même en s’inscrivant dans deux licences différentes. Je suis dans le deuxième cas, et je ne parlerais pas ici de l’aspect administratif parce que cela change d’une fac à l’autre mais dans mon cas il faut se débrouiller seul. C’est-à-dire que j’ai dû choisir des cours auxquels assister et des cours à sacrifier (je passerais les partiels avec des cours rattrapés etc mais ça sera beaucoup plus complexe). Dans cet article je vais revenir sur mon expérience personnelle, l’organisation, le plaisir que c’est et essayer de mettre un peu en avant ce projet scolaire sans négliger la partie carrément démotivante du sujet. C’est par cette partie que l’on commencera parce que c’est celle que l’on voit partout mais il n’y pas que ça. Je tiens cependant à préciser que, comme toujours, il y a des recommandations que je glisserais dans mon propos qui sont totalement applicables à un tout autre domaine.


Un rythme soutenu ? et alors ?

Avant de parler de « comment survivre à une double-licence », il faut déjà expliquer un peu ce que c’est. Je l’ai déjà dit je suis en double-licence Histoire Philosophie et déjà là il y a une première chose à noter : mon cas ne sera pas le même que quelqu’un en Histoire Chimie ou en LEA Anglais-Espagnol-Chinois. Donc parfois je dirais des choses très propres à mes filières. J’essayerais d’exposer globalement les choses. Ce n’est pas une exagération quand on dit que c’est un « rythme de prépas », vous avez globalement le double d’heure de cours, le double de travail personnel pour la moitié du temps libre. Ça demande donc une organisation certes mais aussi une certaine hygiène de vie (alors, notez que je ne parle pas de choses comme « ne pas manger ça » « faire ceci », non, je parle de « dormir » « manger » et « marcher »). Pour mon cas, j’ai en tout 19h de cours en Histoire 18h en Philosophie et 6h de cours dit « transversaux » (communs à toutes les filières hors exceptions). Sur ça j’ai dû faire des choix, je ne pouvais pas assister à tous sachant que certains cours se superposent, je suis donc passée à 14h pour l’Histoire, 16h pour la Philo et les 6h transversales. Et ces « sacrifices » sont à faire très rapidement, parce que les professeurs ne porteront normalement aucun jugement sur vous mais ils vous traitent comme un étudiant dans leur filière uniquement. Donc dans mon cas, ça a dû jouer non pas au nombre d’heure mais au nombre de matière à récupérer, parce que 5h en Histoire c’est deux matières et 5h en philo c’est 3 ou 4. Le choix est vite fait. Je passe tous les oraux et partiels. Il est possible de ne pas le faire, de décider de se dispenser d’une unité d’enseignement mais ça implique une amputation d’une partie des crédits de l’année et je ne voulais, je voulais avoir mes deux filières à 100%, ça impliquera des rattrapages évidemment. Ces choix-là sont les premiers à faire, parce qu’après il n’y a plus le temps, dès la deuxième semaine les professeurs donnent les livres à lire, les oraux, les textes à lire, les travaux à faire.

Ce pavé semble démotivant, et je peux totalement le comprendre, mais si vous souhaitez vraiment le faire, que vous le faites pour vous et que vous y avez réfléchis un peu en amont, alors normalement il n’y aura aucun problème (si vous avez pris de l’avance sur certains travaux, personnellement j’ai commencé un manuel en avance, c’est encore mieux). Je pense aussi qu’il ne faut pas le faire sans aucun projet en tête (quand je parle de projet, je ne parle pas forcément de projet de carrière, je pense que les études surtout en fac vous permettent aussi de choisir une filière pour d’autres objectifs comme la culture ou même un développement personnel). Eh oui c’est un rythme assez soutenu mais je pense que le bonheur de se dire « je le fais, on verra comment ça se passe » et d’aimer ce qu’on fait doit permettre de passer au-dessus de la difficulté de finir trois jours sur 5 à 20h (sachant que j’ai en plus décider de finir à 20h tous les jours mais ça c’est la partie qui suit).


Le travail personnel

C’est ce qu’il y a de plus conséquent dans ma double-licence, le travail personnel. Je dois lire beaucoup d’œuvres pour la philosophie, je dois lire beaucoup de livre aussi pour l’Histoire, je dois préparer des oraux dans les deux cas (surtout Histoire), des cours, des documents, un journal à lire (j’en reparlerai dans l’autre partie aussi). Mais j’ai développé au maximum mes méthodes d’organisation et je vous propose d’en tester une partie si vous le souhaité. Comme je le disais dans la première partie, j’ai le double de travail personnel pour moitié moins de temps. Ça nécessite une organisation et aussi une auto-discipline forte ainsi qu’une organisation globale mais toujours flexible (il ne faut pas oublier qu’on a des humeurs, des besoins, et que globalement les vrais moments de pause sont obligatoires au moins une fois dans la semaine. J’utilise donc deux moyens d’organisation (avec le bullet journal dont je ne parlerais pas ici) : les workblocks et les workflows. Les workblocks consistent juste à découper la journée en block, la journée de travail globalement pour moi c’est 8h-20h (max 21h si besoin), et dans ce block y aura les blocks représentants les cours et les blocks représentant les pauses et les temps de travail personnel. Ce qui me permet de constater que quelques jours je peux me permettre de ne pas forcément respecter mon agenda et d’autre où c’est impossible. Les workflows sont un système un peu différent, l’année dernière je faisais ça sur post-it maintenant je fais ça sur Notion.so qui est un site dont j’ai déjà parlé au moins une fois dans un article dédié. Le principe est simple, sur le site un type de page dit « galerie » est proposé et c’est juste une vue avec plusieurs pages réduites misent côte à côtes comme un tableau de post-it. Chaque case est une matière et elles sont affichées dans l’ordre d’apparition du cours dans la semaine ce qui me permet de constater rapidement ce que je dois faire en urgence (le court terme) et ce que je dois découper en tâche (le long terme). Parfois quand je dois « sacrifier » des tâches je me réfère à cette page et je constate qu’une ou plusieurs tâches ponctuelles peuvent être faite assez rapidement, parfois même juste avant le cours, donc au lieu de les faire pendant une heure que je pourrais allouer à 100% à une lecture importante, je vais la/les repousser. Certaines tâches liées à la remise au propre de certains cours (parce que je les ai loupés, que je n’avais pas mon pc ou que j’ai juste oublié mon cahier) sont automatiquement placées le week-end (et essentiellement le dimanche) parce que je considère que c’est le dimanche que ça devient « urgent et important » mais en attendant il y a d’autres choses à faire plus importantes. Ce que je recommande alors, et ça vaut pour absolument tous les domaines pour le coup, c’est de bloquer physiquement sur un agenda, un planner ou un calendrier la partie « journée de travail » de la partie « personnelle » pour visualiser le temps que vous avez effectivement pour travailler sans amputer une partie de votre vie (on y reviendra) et surtout précisez dans vos listes de choses à faire ce qui est une priorité (quand je dis priorités je parle de ce qui est « important/urgent et important). Comme ça vous ne perdez pas de temps à vous noyez dans l’urgence. Valoriser l’important permet aussi d’avoir une possibilité de le finir avant qu’il devienne important et urgent (des fois ça motive, mais si on peut l’éviter c’est mieux). Peut-être qu’au fur et à mesure que je parle vous vous demandez où placer la vie dans cette histoire ? déjà, placez là quand vous voulez, il se peut que vous ayez besoin d’une pause de 2h pour ne rien faire ou voir des gens ou changer d’air, faites-le (prévoyez un plan de secours au minimum pour rattraper le travail que vous n’avez pas pu faire à ce moment). Mais sinon, on peut mettre en place des choses plus régulières.


Penser à soi

J’en ai déjà parlé mais je vais bien évidemment mentionner ici l’importance que j’ai donné cette année à mes routines. Contrairement aux vacances, je n’arrive pas à le faire tous les jours (il m’arrive de ne pas réussir à me réveiller avant 7h, surtout en fin de semaine) et donc dans cette routine matinale, quand tout va bien, je fais 20min de yoga, une méditation guidée ou non sur 7Mind, j’écris, je lis et surtout je fais certains travaux, par exemple pour les Sciences Politique j’ai des articles à lire tous les jours, un des articles je le lis le matin, un autre à midi et le troisième pendant ma routine du soir. Ça permet de ne pas perdre de temps et même si parfois je cumul un petit retard, je le rattrape relativement vite. Il arrive que ce retard soit cumulé parce que j’ai décidé de parler avec des amis plutôt que d’aller travailler, et c’est bête mais il le faut : cumuler du retard en faisant une pause ce n’est pas grave. Je rappelle que le but n’est pas de souffrir de son travail mais de l’apprécier, donc pour l’apprécier il faut être en forme et être bienveillant et indulgent envers soi-même. Vous n’êtes pas un super héros et si le jeudi vous ne tenez plus, peu importe ce que vous faites dans la vie, permettez-vous des grosses pauses (si vous avez peur de ne pas assumer, prévoyez-les). Mais la question la plus importante ici c’est celle des repas et du sommeil. Pour les repas, je prépare tout ce que je peux en avance, et j’apporte un repas à la fac, pour limiter les allers-retours et pour passer le temps que je veux à la bibliothèque. Pour moi c’est le meilleur endroit pour travailler, chez moi je n’arrive pas à me concentrer, j’ai tellement fais en sorte que mon studio soit le lieu de mes routines du matin et du soir que lorsque j’essaye d’y travailler je suis beaucoup moins concentrée que si je vais à la bibliothèque où là il n’y a pas d’autre choix que lire ou bosser (et vous avez compris que dans ce que je fais lire et bosser sont pas très loin l’un de l’autre). Pour ce qui est du sommeil, on va revenir deux minutes sur les workblocks, lorsque vous fixez l’heure de fin de votre « journée de travail » prévoyez un moment, la durée importe peu, avant de dormir, pour faire autre chose, lire une fiction, regarder une vidéo drôle, faire du yoga ou une méditation, bref un truc que vous aimez faire. Et une fois ça fait vous vous couchez de préférence à heure fixe (ou sur une fourchette d’heure, moi c’est 22h-23h30, je sais que si je me couche avant ou après je ne me lèverai pas à 5h30.) Le sommeil est pour moi le moment le plus important pour votre équilibre, et quand je me suis inscrite en double cursus je me suis promis à moi-même de ne jamais sacrifier une nuit pour mes cours.


J’espère que l’article vous a plu, j’ai essayé de revenir sur le plus global, et ce dont je parle peu totalement coller avec une autre situation, et pour ceux qui serait partant pour aller en double cursus : c’est un choix courageux, et j’espère que ça se passera bien pour vous, et un conseil, si vous avez besoin de rattraper des cours, regardez l’écriture des gens avant de leur demander leur note parce que si vous n’arrivez pas à les lire ça sera difficile, et essayez de demander à plusieurs personnes pour croiser les informations (tout le monde ne synthétise pas de la même manière, certains font même du mot à mot). Personnellement j’ai de la chance, il y a une très bonne ambiance autant en histoire qu’en philo. Si vous pouvez avoir les cours des anciens élèves c’est encore mieux mais faites attention certains professeurs changent leur plan de cours d’une année à l’autre donc demandez toujours les notes de vos collègues.


Sur ce je vous souhaite de belles découvertes !

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