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Mes conseils pour initier et gérer un changement de cap

Bonjour à tous,

j'ai changé de cap pour l'article du jour. De base je voulais vous parler d'histoire et finalement je n'ai pas commencé suffisamment tôt mes recherches ce qui impliquait un article bâclé. Je préfère donc changer de sujet et justement parler de ce thème précis : le changement de cap. J'ai déjà pu aborder ce sujet dans plusieurs articles, mais je n'ai jamais présenté mes astuces pour pouvoir accepter l'idée qu'il faille changer de cap. En effet, cela peut être difficile de réaliser que la méthode que vous utilisez pour réviser depuis deux ans est en réalité ce qui vous empêche d'avoir de meilleur note. Encore plus difficile lorsqu'il s'agit de prendre la décision d'un redoublement, d'une réorientation ou d'un changement d'emploi. Tout ça représente à nos yeux un sacrifice, un gaspillage d'argent, de temps et d'argent déjà investi. Mon point de vue sur ça est que nos biais et automatismes ne nous permettent pas d'être rationnel face à cette situation : plutôt que d'admettre que ce n'est pas la bonne manière de faire et changer de stratégie, nous préférons continuer dans cette direction, avec pour seul argument que nous avons déjà investi dans cette méthode et que l'abandonner serait gâcher cet investissement. Le problème, et ça seule une prise de recul peut vous le montrer, c'est que si vous continuez, vous continuez aussi à investir dans cette méthode qui marche pas. Donc oui, une remise en question et un changement de cap c'est littéralement "limiter la casse". J'ai déjà exprimer en détail ce principe dans un article dans lequel j'expliquais que le mieux était de relativiser chaque investissement : l'argent se récupère (et pourtant c'est souvent celui-ci qu'on utilise comme argument), le temps et l'énergie en revanche, non. Continuer dans une lancée qui ne donnent aucun résultat souhaité ne vous fera pas rentabiliser le temps et l'énergie que vous avez dépensez, au contraire vous dépenserez davantage. Alors que faire ?


Déjà il faut poser, je pense, une base importante : redoubler, se réorienter, changer de méthodologie, changer d'emploi...n'est pas mal. Ce n'est et ce ne sera jamais un échec ou se tirer une balle dans le pied. J'ai été scandalisée quand j'ai appris que des gens prenaient le temps de dire sur Internet que c'était "se tirer une balle dans le pied" ou pire "gâcher sa vie/ses opportunités"...Il est vrai que si vous êtes en fac comme moi, ou en étude supérieur, et que vous ne savez pas du tout quoi faire (vous savez juste que vous ne voulez plus vraiment de votre diplôme en cours d'obtention) il est plus sécurisant d'avoir au moins ce diplôme en poche. Mais, si vous n'êtes pas bien dans votre situation, que vous avez une idée de l'orientation que vous voulez prendre, que vous savez comment faire ou que vous vous sentez de vous en donner les moyens : faites-le. Si cela doit passer par un redoublement parce que vous êtes conscient que vous pouvez faire mieux et que vous comptez vous en donner les moyens, faites-le. Cette décision vient de vous et vous saurez la gérer donc non ça ne vous empêchera pas d'accéder à des emplois ou autres parce que vous saurez justifier cette décision et exprimer ce qu'elle vous a apporté. Le contraire, vous forcer à continuer dans une formation qui ne fonctionne pas et que vous ne voulez plus parce que vous aimeriez faire autre chose, pourrait en revanche vous conduire à des résultats bien plus faibles, des difficultés, et même des conséquences physiques et mentales parce que votre estime de vous en prendra un coup.

C'est de ça dont je vais parler en détail aujourd'hui en m'appuyant sur mon expérience personnelle, et donc je vais mêler astuce, réflexion et tranche de vie dans un seul article. Je crois que tout à commencer lundi, je pensais que la journée serait ultra organisée et productive. En réalité, ça faisait quelques temps que je n'arrêtais pas de repousser mon travail. Sachez d'ailleurs que souvent la procrastination peut être lié à une difficulté que vous rencontrez sans la cerner pour autant. Dans ces moments, il faut se demander pourquoi vous procrastinez. C'est justement en me posant des questions que j'ai réalisé que mon blocage était dû à ma méthode de lecture. En effet, depuis quelques temps je rédige de long résumé de mes lectures, je prends des notes pendant ma lecture, je les reformule, et des fois je fais des fiches. Pourtant j'ai pris conscience lundi soir que ça n'était pas nécessaire pour tout mes livres, que ça me faisait perdre du temps et ne me permettait pas de retenir les informations pour la plupart d'entre eux, et qu'en réalité, lire le chapitre de manière attentivement en laissant des mini-résumés sur un post-it à la page concernées me suffisait largement. Mais j'ai réalisé que c'était très compliqué mentalement de mettre de côté une méthode qu'on utilise depuis pas mal de temps. (Remarque : je compte utiliser encore cette méthode pour certains livres pour le moment, en particulier en philosophie).

Bref, maintenant que je vous ai introduit la chose et le pourquoi de cet article, je vais vous expliquer pas à pas comment j'ai procédé et cela fera office de recommandations qui sont, comme toujours, à prendre ou à laisser.


Faire un bilan

Si vous lisez mes articles depuis quelques temps vous savez que je suis une adepte des bilans. Dans le cas présent, le bilan est primordial parce qu'il va vous inciter à vous poser quelques question au sujet de votre situation, du problème que vous avez cerné et, découlera de ce bilan les deux autres étapes.

  • Depuis quand j'utilise cette méthode/je suis dans cette situation ?

C'est la plus importante des questions à se poser parce qu'en fonction de la réponse vous pourrez mieux cerner votre difficulté. Comprenez par là que si vous constaté que votre méthode ou situation n'a duré que 2 semaines, il est peut être encore un peu tôt pour prendre une décision aussi radicale que de la changer. Vous pouvez toujours l'améliorer, mais laisser vous du temps ne serait-ce que pour vous y habituer et aussi pour laisser le temps aux premiers effets d'apparaître (ex : On prend une habitude en moyenne en 66 jours, mais ce n'est qu'à partir du 21ème jour que vous commencez à accepter l'habitude). Si en revanche votre méthode ou situation dure depuis déjà un certains temps ( ça peut être deux mois comme deux ans en fonction de sa nature), posez-vous les autres questions.

  • ai-je obtenu les résultats que je voulais ?

Autant pour une méthode fraîche de deux semaines, c'est impossible à quantifier, autant quand vous êtes dans une filière universitaire depuis deux mois avec des contrôles continus réguliers, c'est très simple d'illustrer les résultats : vos notes. Dans d'autres situations comme un emploi ou une méthodologie de travail, l'aperçu des résultats sera un peu plus tardif. Pour prendre mon exemple, ma méthode de lecture des livres scolaires ne m'a pas permis de finir à temps mes livres pour les cours, j'ai tout de même validé mon année mais ce ratio "livres terminés à temps/livres commencés" me permet de réaliser l'inefficacité de ma méthode : elle a pu fonctionner pendant mes vacances d'été 2019 parce que j'avais le temps ayant validé ma L1 en première session d'examen, mais durant l'année est elle un frein significatif à mon apprentissage (entre le moment où j'ai réalisé ça et le moment où j'écris ces lignes il s'est écoulé 4 jours et pourtant je suis encore dans le cheminement vers ma nouvelle approche). Pour tout ce qui est de l'ordre du relationnel, c'est beaucoup plus complexe mais vous pouvez questionner votre ressenti quant à cette relation, en prenant soin de revenir à la question précédente (parce que la durée significative pour une relation n'est pas la même que pour des questions scolaires ou professionnelles).

Mais revenons au cadre plus professionnel et/ou scolaire, si vous constatez que vous n'avez pas ou avez quelques résultats peu concluant, passez à la question suivante. (Evidemment si vous avez des résultats satisfaisants, vous pouvez continuer cette méthode ou rester dans cette situation, mais je vous recommande de vous intéresser aux autres questions quand même parce que les résultats ne sont qu'une donnée objectives parmi un flot de ressentis subjectifs).

  • cette méthode me satisfait-elle ou est-ce que j'essaye toujours de la changer, de repousser son exécution ? (ou encore "suis-je heureux/se dans ce fonctionnement/cette situation ?")

Difficile de répondre à cette question, mais en même temps, le bilan est à mi-chemin et si vous avez comme constatation que ça fait 6 ans que vous passez 3h par soir à réécouter vos cours pour les réécrire au propre et que pourtant depuis 2 ans vous finissez vos vacances en rattrapages, peut-être que face à ça votre sensation physique et morale vis-à-vis de cette méthode n'est plus la même. Personnellement, j'ai un indicateur assez simple, c'est la procrastination. Je procrastine très peu quand il s'agit de travailler des dossiers ou des oraux (je dis pas que ça ne m'arrive jamais, je dis que ça arrive peu) mais parce contre, dés qu'il y a une opportunité à repousser au lendemain un résumé de lecture, je la saisissais sans même m'en rendre compte. Si je dis sensation physique et morale c'est parce que souvent, quand on aime pas un truc, on somatise. Que ça soit du stress qui vous empêche de dormir ou qui vous fait manger du sucre, ou simplement que vous asseoir à votre bureau pour travailler un truc que vous n'aimez pas vous fait mal (à la nuque, au dos...Certes il peut simplement s'agir d'un soucis de posture, mais si ces douleurs ne surviennent que sur une activité précise, posez-vous la question.) Alors oui, je sais, s'observer ainsi peu paraître nombriliste, mais on parle de votre situation, de votre vie, de votre décision. Alors il vous faut faire l'effort d'étudier votre ressenti. J'admets que pour moi avec la pratique régulière de ma méditation pendant un temps mais surtout celle du yoga, c'est assez facile à dire, je sais cependant à quel point il est difficile de le faire donc prenez votre temps, mais sachez que vous seul peut trancher (vous pouvez toujours avoir recours à un avis extérieur, notamment amical).

  • est-ce que l'abandonner changerait les choses en bien (temps, efficacité...) ?

Que ce soit dans un cadre professionnel, scolaire ou même relationnel, cette question est surement la plus difficile à poser. Elle va vous demander un recul encore plus important parce qu'elle demande de faire un effort d'imagination très incertain, guidé uniquement par les réponses précédentes. Autrement dit, il va falloir imaginer ce qu'apporterai un changement plus ou moins drastique. Dans le cadre d'une méthodologie cela va peut être impacter votre confiance en vous parce que vous allez vous sentir coupable de délaisser quelque chose que vous faites depuis longtemps et qui semblait fonctionner jusque là, mais avec le recul, vous pouvez vous dire que vous perdrez moins de temps, que vous gagnerez en efficacité et que vous serez bien plus détendu et motivé. Pour ce qui est de réorientation scolaire/professionnelle ou de redoublement, demandez-vous ce que vous attendez de ce changement : Etudier/travailler dans un domaine qui vous plait vraiment, vous donnez les moyens d'avoir de bien meilleur résultat...Dans un cadre plus relationnel, le processus est beaucoup plus complexe donc je ne m'y étendrai pas, mais sachez que les questions sont valables dans ce cadre bien que les réponses soient bien différentes et qu'il y a bien plus de critères qui entrent en jeu.


Pourquoi je la continue ?

En fonction de la teneur du bilan, il faut ensuite se demander pourquoi on maintien cette manière de faire et cette situation. Si le bilan est ressorti positif ou très positif, autant objectivement que subjectivement, il n'y a pas trop de raison de mettre un terme à la situation ou de la changer radicalement. Des modifications ça et là peuvent vous permettre d'améliorer votre manière de faire mais il ne sera pas nécessaire de tout changer. Par contre, si le bilan n'est pas concluant, voire négatif, objectivement ou subjectivement, et qu'il apparaît qu'un changement soit à envisager et envisageable, il est nécessaire de se demander pourquoi on continue dans cette lancée.

  • "parce que je n'ai pas d'autres solutions"

Il se peut que vous continuez cette méthode ou dans cette situation parce que vous est confrontez à un manque d'option. Dans ce cas, prenez le temps dans la semaine d'aller à la chasse aux opportunités. Généralement, les limites que l'on se met sont dues à la peur, mais si vous initiez le changement petit à petit vous n'aurez pas à avoir peur. ça peut être simplement prendre le temps d'écrire et mettre en forme un CV et une lettre de motivation type que vous publiez sur des sites d'embauche, mettre à jour votre CV en ligne si vous en avez un, contacter l'administration de votre établissement pour prendre connaissance des démarches en cas de réorientation ou de vœu de redoublement, commencer à rattraper les cours de votre future filière pour avoir une idée concrète de ce en quoi ils consistent. Enfin, on a souvent tendance à vouloir "attendre le bon moment", un peu comme un vêtement qu'on garde pour une occasion spéciale. Je vais dire un truc difficile à entendre, et ensuite un truc difficile à admettre : Le bon moment n'existe pas et le plus rationnel dans ce cas est de ne pas trop y réfléchir. Si on y réfléchit longtemps et qu'on suppose un "bon moment", on n'agit jamais. Notre réflexion et notre pensée ne sont pas faites pour ce genre de gymnastique simplement parce que trop de facteurs en apparence importants vont venir empêcher cette prise de décision. Pour illustrer ça, je peux prendre l'exemple d'une amie qui s'est réorientée en fac. Il faut préciser que dans notre université, une réorientation est impossible après les partiels du premier semestre. Elle a finalement prit son courage et s'est réorientée pendant l'année : avantage considérable, elle n'avait pas tant de cours à récupérer, elle est arrivée dans une filière qui lui plaisait et donc elle avait déjà plus de chance de réussir son semestre (et de repartir sur une base plus sereine avec des résultats corrects et un meilleur ressenti sur sa situation, mais là c'est surtout une supposition de ma part). Et surtout, elle a évité de devoir finir une année dans une filière qu'elle n'aimait pas et de devoir refaire une L1 dans la nouvelle filière, pour elle ce n'était apparemment pas un problème mais selon les situations l'aspect financier ou les capacités scolaires et même l'estime de soi peuvent devenir un énorme frein à l'avancée. Autrement dit, prendre la décision rapidement à parfois plus de chance de débloquer réellement la situation que de trimer dans une situation négative en attendant un "bon moment" qui n'arrivera jamais.

Réserver un temps de recherche des opportunités et ne pas trop réfléchir permet de ne plus attendre "le bon moment" et valorise l'action et la planification plus rationnelle, permettant ainsi d'initier le changement au lieu d'accepter la situation négative comme une fatalité.

  • "parce qu'elle(s) fonctionne(nt) dans certains cas"

Il se peut que vous conservez ce fonctionnement ou cette situation parce que vous les relativisés à travers les moments où "ça se passe bien". Et c'est là que servent les résultats et le ressenti. Si ça fait deux ans que vous fonctionnez par une méthode ou un système qui a quelques fois fait ses preuves mais qui globalement n'apportent que très peu de résultats et vous laisse une sensation d'épuisement, de lassitude, de fatigue voire même d'angoisse lors de son application, c'est sûrement que les moments où "ça se passe bien" sont rares et peu significatifs. Vous pouvez donc toujours garder ce système, cette situation, cette manière de faire dans le cadre des cas de figures où cela fonctionne, mais pour le reste du temps, il va falloir trouver un autre moyen. Sinon, vous pouvez être encore plus radical et essayer de trouver une solution qui atteint un spectre d'efficacité encore plus large. Mais c'est plus difficile et c'est un processus long. Le problème ici, c'est que les moments que vous utilisez pour illustré l'efficacité de la manière de faire n'impactent que peu les résultats et votre ressenti. Cela rejoint en quelques sorte la loi de Pareto, la méthode n'a fonctionné que pour 20% des cas, et pourtant vous l'utilisez toujours pour les 80% qui ne fonctionnent pas. Et il apparaît que le 20% qui "se passe bien" ne pèsent rien dans la balance des résultats et du ressenti. Il faut trouver une solution qui sera efficace dans 20% des cas ayant un poids dans la balance. Mais pour cela il faut déjà se demander quels étaient les 20% de base, ceux qui nous font relativiser une méthode qui finalement ne donne que peut de résultats et de satisfaction. Dans mon exemple, les résumés et fiches fonctionnent parfaitement pour les cours et pour certaines lectures, mais pourtant ce n'est pas m'a apporté le plus de résultats, j'ai eu de bien meilleur résultats quand je prenais du temps et une méthode différente sur mes dossiers et je retiens bien mieux mes lectures avec une méthode de lecture active donnant moins d'importance au résumé. En clair, je donnais une valeur démesurée à une méthode qui fonctionnait dans un cas mineur et qui paralysait tout le reste beaucoup plus impactant.

Vous pouvez alors essayer de trouver le 20% de cas qui aura le plus de résultats et faire une méthode basé sur ça, mais vous pouvez aussi faire une méthode qui fonctionnera pour tout. Ou encore créer des systèmes avec une méthode par cas. C'est pareil dans votre situation, si vous constatez que votre situation actuelle "se passe bien dans certains cas" mais que ce sont des cas qui pèsent peu dans la balance de votre satisfaction personnelle, vous pouvez orienter la recherche d'une solution vers des éléments a valoriser pour être pleinement épanoui.

  • "Parce que je ne veux pas laisser tomber ce que je fais depuis longtemps."

Et donc le dernier problème que vous pouvez rencontrer dans ce processus, c'est la question de la durée. Il est très difficile de se dire que l'on apprête à laisser tomber une méthode ou une situation qui dure depuis quelques temps déjà. Cela implique de remettre en question une situation habituelle, qui dure et qui est de l'ordre de notre zone de confort. Mais justement, votre bilan permet d'illustrer comme votre zone de confort n'est pas si confortable puisqu'elle engendre très peu de résultats et très peu de satisfaction notable. Il faut donc faire la part des choses et tenter d'imaginer un minimum ce qui pourrait factuellement se débloquer si vous changer de méthode. Dans mon cas c'est assez simple, je mets trop de temps à lire des livres scolaires qui ne seront pas au programme en L3. Ces livres, je n'ai aucun intérêt à utiliser ma méthode initiale, et ne pas le faire me ferait gagner en temps et en plus impliquerait moins d'énergie dépensée dedans, je pourrais donc attaquer plus vite et plus sereinement des lectures qui seront au programme. Il ne faut pas ici faire une projection sur du long terme, les changements sont progressifs et votre méthode évoluera avec le temps, mais selon ce que vous avez en face de vous à l'instant et qui vous pose problème, vous pouvez déjà imaginer ce qui pourrait se débloquer. La durée de vie de votre méthode ou situation n'entre pas en compte parce que justement, entre le premier jour et aujourd'hui il s'en est passé des choses qui font que peut être votre situation n'est plus aussi efficace.

De plus, vous donnerez ici une importance à ce que vous avez déjà investi. Il faut désaxer cette importance et la placer sur ce que vous gagnerez à laisser de côté cette manière de faire. Autrement dit, ce que vous risquez de perdre si vous continuez. Il n'est pas rationnel de continuer dans ce qu'on a investi lorsque l'on sait que ça va échoué, vous vous infligez des pertes en plus qui vous enfermeront de plus en plus dans cette situation. Prenez du recul, ce qui compte c'est le vous actuel qui n'a rien à voir et dont les besoins et les attentes ne sont pas les même que le vous qui a mit en place cette méthode et cette situation à la base.


Comment passer au-delà de ces raisons limitantes ?

Cette étape servira de conclusion à cet article. Toutes les raisons que j'ai cité : ne pas avoir de solutions, attendre le bon moment, cela fonctionne parfois et ça fait longtemps que je l'utilise ; ne sont pas des raisons valables de continuer sur une lancée vouée à l'échec (Grâce au bilan, on a pu prouver l'inefficacité quantitative et qualitative). Pourtant c'est très difficile de passer outre ces raisons et il faut un temps d'adaptation. Cette difficulté semble être due à notre volonté de rendre des comptes et au "c'était mieux avant", on se persuade qu'on doit faire comme ça parce que c'est comme ça qu'on l'a toujours fais et parce que si on ne le fait pas il y aura des répercussions plus tard. Il faut donc désaxer le point de vue et remarquer à quel point cette réflexion est absurde : Il est clair que les premiers jours seront difficiles (on ne sait pas trop comment ni quoi faire, on ne sait pas si ça va fonctionner...) et que ça mets un coup à notre estime de nous, mais passé cette période là, les faits deviennent plus évident : on se sent mieux, on se retire une pression importante (physiquement, on peut même éprouvé un relâchement au niveaux des épaules) et on voit le tableau avec plus de recul, de global et surtout de bienveillance (c'est le plus difficile mais aussi le plus important à cultiver, surtout dans le cadre d'une acceptation d'un changement).

A ce stade de mon propos, il est bon de rappeler ce qui a été dit au début : Il n'y a pas d'échec dans le fait de changer, de faire différemment, de retenter sa chance. Il n'y a que des occasions et des opportunités que l'on se donne de faire de son mieux, de faire ce qu'il y a de mieux pour soi, et de prendre le temps d'apprendre à s'écouter, à se respecter et à aller de l'avant. Si ça nécessite un changement de cap, il faut passer par ces étapes difficiles de remise en question pour prendre conscience de l'inefficacité et de l'encombrement générés par ce que l'on a prit habitude de faire et prendre la décision de changer cette manière de faire parce que nous même avons changés, nos besoins, notre environnement, nos outils...Et tout ça n'est pas un échec mais au contraire un pas vers un mieux (ou du moins vers un possible mieux, il faudra ensuite laisser le temps aux résultats et au ressenti d'être significatifs).


J'espère que cet article vous aura plus, j'ai pris le temps d'exposer le plus de choses le plus clairement possible avec des exemples mais si il y a besoin de précision n'hésitez pas à me le faire savoir et à poser des questions, je répondrai si je peux.

Sur ce, je vous souhaite de belles découvertes.

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