top of page
Photo du rédacteurEstelle

Ready Player One (MINI SPOILS)

Dernière mise à jour : 21 sept. 2019

Disclamer : Pourquoi "mini spoils", simplement parce que cette chronique va survoler pas mal l'histoire, car ce film est a découvrir sans savoir ce qui s'y cache, mais je voulais quand même vous en parler le plus précisément possible, donc j'ai développé en détails mon avis sur les 2 plans séquences d'introduction et sur le récit global. J'espère que ça vous plaira.




Ready Player One est un film réalisé par Steven Spielberg et scénarisé, entre autres, par Ernest Cline qui n’est autre que l’auteur du roman Player One dont RPO est l’adaptation cinématographique. J’admet que je n’ai pas encore lu le livre d’Ernest Cline (j’en suis au début du chapitre 1) donc je n’avancerai aucun avis sur celui-ci et aucune remarque sur lequel est le mieux puisque le fait est simple : j’en sais rien. Je peux juste dire que le livre et le film sont différents du point de vue de la narration, et dans le livre il y a une assez longue introduction pour nous mettre dans le bain du monde dans lequel Wade Watts vit, mais le film résume parfaitement cette dernière par un plan séquence dynamique qui nous fait comprendre l’ambiance globale : C’est la merde.)

En effet le film s’ouvre sur un plan séquence (c’est-à-dire un plan prit en une fois et sans coupure), la caméra suit de près le personnage de Wade Watts, ce qui permet d’appréhender le monde dans lequel il vit : un monde dévasté par la guerre, les maladies, la pauvreté, la surpopulation : les gens vivent dans les « piles » c’est-à-dire que les caravanes sont posées les unes sur les autres et maintenues par des structures en bois et en métal. On comprend donc, par le plan serré, que ce monde manque d’air, de place, de liberté : les gens sont confinés. Ce portrait négatif du monde démontre qu’il n’est pas très intéressant, et donc lorsque le plan suivant démarre, il s’agit toujours d’un plan séquence mais cette fois-ci il s’agit d’un tout numérique : On découvre l’OASIS un monde virtuel dans lequel s’épanouissent la quasi-totalité des individus, où Wade incarne le personnage de Perzival, un « héros solitaire ». Ici, on est qui on veut, et on vit ce qu’on veut, une seule limite : l’imagination. Son créateur est James Halliday, un homme passionné de pop-culture et socialement handicapé, enfermé dans un univers fictif qu’il nomme OASIS. Seulement on apprend dès le début que Halliday a passé l’arme à gauche, laissant derrière lui une grande énigme : un Easter Egg (ou « œuf de paques » pour les puristes) permettant à celui qui met la main dessus d’obtenir toutes les parts et actions de l’OASIS. C’est donc dans ce plan séquence numérique que l’univers de l’OASIS se révèle dans toute sa grandeur, et on découvre la première épreuve pour trouver le premier indice menant à l’easter egg : une course. On y retrouve tellement de référence que je ne vais pas détailler ici car les découvrir fait partie intégrante du plaisir de voir RPO. Lors de cette course on rencontre deux autres personnages : Aech, meilleur ami de Perzival et Art3mis. Et, selon moi, c’est un des défauts de RPO les plus perturbant : la quantité de personnage. Parce que chaque partie nous présente de nouveau personnage, on leur découvre au fil du récit des qualités mais jamais de réel développement de leur background.

Le film démarre donc avec un très bon point, le plan séquence avec Wade suivit par celui avec Perzival est une belle démonstration de ce que S.Spielberg est capable de montrer « Si je peux le faire en vrai, je peux le faire en numérique » et il y arrive, à merveille, l’introduction de ce film est de loin la plus immersive qu’il m’est été donné de voir au cinéma. Car oui, RPO est un film à déguster sur grand écran, parce qu’il a une esthétique très propre, à la fois lisse et bordélique. En fait, RPO est une œuvre de pop-art.

Parce que tout le long du film, on est submergé de références geek, au sens propre du terme, des références d’un passionné. Je ne peux pas vous parler de la 2ème épreuve et la 3ème épreuve, ni vous faire l’affront de vous dire qui gagne à la fin. En effet, le schéma narratif de ce film est très basique, limite vu et revu, mais c’est son traitement, un mélange de pop culture, de réel et de numérique, de philosophie aussi, qui rend ce film incroyablement bon et immersif. Vous vous doutez donc forcément de qui gagne à la fin, mais en fait, ce n’est pas ce qui compte, ce qui compte c’est plutôt : qui s’est amusé, qui a kiffer. D’un côté nous avons Wade, Art3mis, et Aech, passionnés, curieux, intelligents. Et de l’autre une entreprise avec des salariés entraînés comme une armée pour trouver l’Easter Egg en premier, dans le but de revendre les parts. Une lutte pour le loisir et contre le profit. Ready Player One, et par extension le livre dont il est tiré, est une dystopie, mais pas une dans laquelle des jeunes vont sauver le monde, non, le monde de RPO, il ne peut être sauvé, sinon, les habitants ne seraient pas tous connectés dans un monde virtuel jour et nuit, enfants comme personnes âgées. Donc les jeunes, essayent juste de sauver leur bouée finalement. Leur monde lui n’est pas plus menacé que d’habitude au final, ce n’est pas un gouvernement qui est craint ici, c’est la privatisation de ce qui devait et doit être un espace d’échange, de loisir, d’apprentissage, et surtout de paix.

Vous l’avez compris, j’aime énormément ce film. C’est rare qu’il m’arrive d’être autant transcendée par un univers au point de rester éveiller après minuit juste pour vous en faire la chronique. Je ne peux malheureusement pas développer plus, il s’agit d’une très grosse exception : grâce j’ai appris à parler d’un long-métrage sans trop en dire, mais suffisamment pour que vous imaginiez à quel point RPO est grand, beau (autant visuellement que par le message de délivre l’intrigue mais surtout les images. Ce film m’a fait grandir et ma apporter un nouveau regard sur les films en général, qui, de base, ne sont pas trop mes médias favoris.

Sur ce, je vous souhaite de très belles découvertes, peu importe le média : créez-vous votre oasis et protégez-la.

7 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page