Bonjour à tous,
aujourd’hui je veux aborder avec vous un sujet que je trouve important, surtout dans le cadre de mon blog. Je parle d’étude, d’organisation, de valorisation de ses propres capacités et plus récemment de créativité. Je fonctionne beaucoup en autodidacte et même dans mes études, j’ai commencé à travailler l’Histoire réellement à partir de ma première année en licence et j’ai appris la philosophie de manière assez indépendante cette même année pour pouvoir passer en L2 par une passerelle. Bref, je présente beaucoup de choses et il m’est arrivé de subir un syndrome de l’imposteur. Ne vous méprenez pas, le syndrome de l’imposteur n’est pas une maladie, c’est un complexe psychologique déclaré, au moins fois dans leur carrière, chez 70 % de la population. Le syndrome est lié à un sentiment de ne pas mériter son succès ou sa place dans un milieu. La personne attribue donc toutes ses réussites aux causes extérieures comme l’équipe, les circonstances, la chance, mais s’attribue automatiquement toutes les fautes et erreurs. Cela empêche de cultiver la confiance en soi, le lâcher-prise et favorise les burn-out, entre autres. Dans mon cas, et c’est le cas dont je vais parler parce que je ne parle que d’expérience personnelle, c’est un syndrome de l’imposteur extrêmement minime que je ressens de temps en temps, généralement à l’approche des examens. Je vais donc essayer d’en parler le plus simplement possible et vous exposer comment je fais pour passer outre et continuer de faire ce que j’aime sans qu’il n’y est aucune conséquence si ce n’est une affirmation de moi et une motivation accrue.
Au début du confinement je travaillais beaucoup et je faisais correctement tout ce que l’on me demandais jusqu’à ce que je me retrouve dans une sorte d’impasse entre d’un côté les exercices à rendre et de l’autre les cours à compléter et à réviser. De plus, j’ai réussi à débloquer ma créativité ce qui me rendait pas très motivée à l’idée de passer mes journées à bosser. Donc j’ai dû rééquilibrer le tout de manière à m’accorder en cours et en création. Cependant cette baisse de motivation m’a fait ressentir cette difficulté de se sentir « à sa place », notamment dans le cadre scolaire. Comme avec mon travail sur moi et sur ce qui m’entoure ainsi que la tenue de ce blog m’y ont habitués, j’ai observé ce sentiment sous toutes ses coutures. J’y ai vu des risques, évidemment, mais aussi des possibilités, en particulier le fait qu’on peut trouver les causes et les traiter pour ensuite faire de son mieux, et éviter les risques. Se remettre au travail sans se laisser à nouveau tomber dans ce problème. J’ai retenu comme cause de cet effet soit un manque de confiance en soi soit une peur du regard des autres. L’idée est que soit on se sent réellement incapable de tenir cette place parce qu’on n’a pas confiance en nos valeurs, en nos aptitudes, soit on en a confiance etc mais on est persuadé que l’avis des autres ou simplement se comparer à eux est nécessaire. Certains diraient que le deuxième cas est inhérent au premier mais personnellement je ne pense pas. On peut être très confiant en nos capacités et pourtant se retrouver à comparer presque inconsciemment notre méthode ou nos résultats à ceux des autres, et l’avis des autres peut nous impacter, généralement parce que ce sont des avis que l’on reçoit sans même les avoir demandé. En bref, la confiance en soi et le rapport aux autres entre tout deux comme causes simultanées ou indépendantes du syndrome de l’imposteur. Dans le cadre scolaire, je suis du côté de la comparaison : je me dis toujours que les autres étudiants en philosophie ont lu tous les livres de la liste donnée en début d’année, qu’ils ont fais des fiches et des comptes-rendus parfaits, qu’ils ont assistés à plus d’une conférence en lien avec leur filière...bref, qu’ils y mettent plus du leur dans l’étude. Penser ça me renvoie automatiquement à mes difficultés et à mes échecs plutôt qu’à mes réussites personnelles. Le but n’est jamais d’être le meilleur mais de faire de son mieux, c’est là mon premier principe. Dans le domaine créatif, j’ai beaucoup moins de difficulté, sûrement parce que je n’ai pas de projet professionnel autour de l’art, ça paraît être anodin mais quand le il s’agit d’un doute autour de mes études, il s’agit plus globalement d’un doute autour de mon projet professionnel, alors que quand je crée, je me demande juste comment je vais exprimer tel ou tel sentiment, et je le fais. Il n’y aucune réelle raison de se comparer, par contre, les avis non-demandés peuvent suffirent à m’installer le doute. Ils existent aussi scolairement parlant, comme le fameux « tu perds ton temps avec cette méthode. » que tout le monde à entendu au moins une fois dans sa vie. Bref, il n’y a aucune honte à avoir sur le fait de ce comparer ou d’avoir donner de la valeur à une remarque faite par autrui, moi je vais plutôt présenter ce que je retiens et ce que je fais pour que ce mécanisme n’impacte pas mes études et surtout pas ma création.
Premièrement, je l’ai dis, le principe qui selon moi est à retenir c’est que le but n’est pas d’être le meilleur mais de faire de son mieux. On dirait que c’est « moins ambitieux » mais pour moi, celui qui a une chance infime d’être « le meilleur » est d’abord celui qui prend suffisamment conscience et confiance en ses capacités pour réussir à faire de son mieux. C’est un long travail sur soi et évidemment il y aura des ratés, des moments de doute et de faiblesses, mais s’accrocher à ce que l’on sait de nos propres aptitudes permet de maintenir le tout et de garder une possibilité de se remettre sur les rails.
Maintenant que ce principe est présenté, je vais vous donner mes astuces quotidiennes et tangibles/faisables, que je pratique plus ou moins régulièrement et qui peuvent aider. Sachant que mon processus autour de ce sujet date depuis longtemps en réalité puisque tout ce que j’ai présenté sous le terme « développement personnel » peut en réalité aider aussi dans ce genre de situation (quand elle est minime, évidemment).
I. Agir pour inverser la tendance sans pour autant tomber dans les extrêmes
Globalement, je dirais toujours que dans ces situations il vaut mieux inverser le plus directement la tendance, en agissant contre. Quand je ne me sens pas à ma place en philosophie à cause de l’idée que je donne moins que les autres, j’essaye au maximum d’inverser cette pensée en organisant mes tâches autour de la philosophie et uniquement de ça.
Chez les gens souffrant du syndrome de l’imposteur on remarque deux réactions : soit ils se surmènent pour compenser, soit ils se sabotent pour confirmer leur pensée. Les deux cas sont extrêmes et relèvent d’un stade compliqué du problème, c’est pourquoi je ne m’inscris pas du tout dans ces tendances là. Si vous ressentez cette difficulté à vous sentir à votre place, le meilleur moyen est de se prouver l’inverse, non pas en se noyant dans le boulot, mais en répondant aux évènements avec contrôle et réflexion. Le but n’est pas de cumuler un nombre de tâche mais de faire au mieux ce que l’on doit faire. Le but est non pas d’être rentable mais d’être efficace. Vous aurez peut de tâches accomplies mais au moins vous aurez la garantie que vous y avez mit du votre et c’est ce qui compte. Par exemple, ce n’est pas aujourd’hui à trois semaines de la fin de mes partiels que je vais m’amuser à lire toutes les lectures de l’année au lieu de revoir mes cours et ce que j’ai déjà lu ou commencé à lire. J’aurai les vacances d’été pour le faire. Et en sachant ça, je ne me dis plus que j’ai moins fais que les autres, je me dis juste que je l’ai fais différemment, que ce n’est pas une méthode parfaite et que ne pas avoir lu certains livres va sûrement me pénaliser, mais les lire sur un coup de tête en une semaine sans les comprendre me pénaliserai davantage. Le but n’est pas de faire la course à celui qui cochera le plus de case mais de prendre conscience de nos propres capacités et de notre propre fonctionnement au travail afin d’adapter nos tâches à nos besoins et d’en obtenir les meilleurs résultats.
II. L’échec n’est pas une fatalité mais un outil de réussite
J’ai déjà utilisé plusieurs fois la métaphore de la personne qui grimpe la montagne : deux personnes ont pour objectif d’atteindre le sommet d’une montagne, l’un deux fait un peu le malin et décide d’y aller tête baissée, enfin plutôt tête levée, ne fixant que le sommet. Il se retrouve vite épuisé mais décide qu’il ne doit pas abandonner. Alors que ce personnage se met à escalader les roches, l’autre lui à prit ce qui semble être une stratégie de sécurité : il suit le sentier. En réalité, il a juste prit le chemin qui lui semblait le plus intéressant, il est stable, il y a une vue sur les autres montagne et se dit qu’il serait intéressant d’en voir une d’entre elle de plus près, il croise des gens, peut faire des pauses régulières contrairement à l’escaladeur improvisé qui doit constamment se cramponné aux roches. Dans mon histoire, les deux personnages arrivent plus ou moins en même temps à leur fin, seulement tandis que celui qui s’est épuisé à vouloir arriver plus vite atterri sur le sol en sueur et épuisé en se répétant « plus jamais ! Plus jamais ! » l’autre lui respire le bon air frais, bois son eau en se délectant de la vue mais aussi du chemin accompli, se disant qu’il est encore suffisamment en forme pour commencer l’ascension d’une autre montagne. L’idée est que peut importe le chemin pris, à moins que l’abandon soit inévitable vous finirez toujours par arriver à votre objectif, la variante, c’est ce que vous avez vu/fait/enduré. Maintenant, on pourrait se dire que celui qui a prit le sentier n’a en réalité rien enduré et ça a été un parcours simple, tout tracé, et donc peu intéressant. Et maintenant, si je vous dis que cette personne à une autre histoire, et si en réalité il y a des échecs que nous n’avons pas vu parce qu’on ne parle jamais des échecs. Par exemple, je peux vous dire que ce n’est pas la première fois que cette personne grimpe cette montagne. Mais plus courant, je peux vous dire qu’il s’est trompé de chemin. En voulant tenter des raccourcis ou simplement en se disant : « tiens, la vue doit-être époustouflante depuis ce petit promontoire de roche ». Dans un quotidien, ce qui semble ne mener à rien ressemble à des échecs. Et si vous deveniez un randonneur de votre quotidien, une personne passionnée qui décide de voir toutes les erreurs de parcours et tous les détours et bifurcations improvisées comme des expériences nouvelles enrichissantes. Parce que c’est en réalité ce que sont les échecs, de simple test qui n’ont pas aboutis mais qui vous ont donnés des indications sur le chemin à prendre. Ne vous méprenez pas, je ne dis pas que l’échec est agréable, je dis seulement qu’il est à envisager comme un outil, une signalisation indiquant que le chemin prit n’est pas le bon et qu’il faut changer de cap. Dans le cas de l’abandon, j’en ai déjà pas mal parlé, dites vous juste que si vous ne savez plus pourquoi vous le faites, le comment sera difficile à trouver et à tenir. Si votre seul motivation est que vous avez déjà investi dans le projet, dîtes vous que si vous continuez vous investirez encore plus mais cette fois vous le ferez...pour rien. Certains projets mettront plus de temps que d’autres, certains auront la priorité à une période de l’année et d’autre à une autre. Ce ne sont pas des fatalités, ce sont des phases par lesquels vous et vos projets passent, c’est tout.
III. Avoir une activité libérée de toute contrainte
Quand je disais que ma créativité n’est pas impacté par ce syndrome, c’est parce que je fais tout pour. J’ai beaucoup travaillé sur le lâcher-prise avant de me mettre réellement à montrer mes créations, je créé depuis longtemps et pourtant ce n’est que récemment que j’en ai parlé sur ce blog par exemple. L’idée que je veux présenter ici c’est que je pense qu’il faut créer une sorte de « bulle » autour d’une activité pour laquelle vous ne pouvez ou ne voulez pas vous comparer. Comprenez bien qu’il s’agit d’un travail sur dont moyen à long terme. Il y aura donc des hauts et des bas mais dans la globalité, il faut que cette activité vous apporte plus de bienveillance et de relaxation que de comparaison et d’insécurité. Personnellement, je travaille sur ça avec le journaling, en particulier l’art journal. Je regarde beaucoup de vidéo sur le sujet qui sont magnifique. Pour relativiser la chose, je me compare oui, mais en bienveillance. Je ne me dis pas « elle fait mieux que moi, je suis nulle » mais « elle fait mieux que moi parce qu’elle le fait tout les jours depuis des années, je dois prendre le temps de le faire tout les jours pour progresser ». Le but n’est pas de se dire qu’on est parfait et qu’il ne faut pas apprendre des plus expérimentés et des professionnels mais plutôt se dire qu’on doit s’inspirer d’eux en gardant en tête qu’ils sont expérimentés et professionnels contrairement à nous, et que même eux s’améliorent de jour en jour. La création permet aussi de s’exprimer ce qui peut aider lorsque l’on vit cette expérience du syndrome de l’imposteur parce que ça permet de nous déconnecter un peu : créer c’est aussi s’autoriser l’échec, la tolérance et s’éloigner mentalement des sphères plus source de comparaison et d’angoisse. Cette bulle doit aussi vous faire entrer dans un état de flow, c’est un état dans lequel vous vous épanouissez réellement parce que vous vous sentez en confiance et vous expérimentez une vraie séance de contemplation et de concentration que vous n’attendrez que réellement dans les sphères autre parce que dans cette bulle le résultat compte moins que le processus (notez qu’il faudrait appliquer cette idée à toutes les sphères mais ici je ne parle que d’une activité qui vous amène à cette état sans d’effort réellement nécessaire de votre part).
J’espère que cet article vous a plu, qu’il vous a peut-être amené à relativiser une situation un peu désagréable (si cette situation est handicapante, envisagez peut-être d’en parler à quelqu’un, que ça soit à un proche ou à un professionnel). Sur ce je vous souhaite de belles découvertes.
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