Bonjour à tous,
je vous retrouve aujourd'hui pour un article de réflexion sur la philosophie de l'information. L'article est basé sur des recherches et un dossier que j'ai fais pour valider une UE, mais j'avais envie dans reparler. Evidemment je le fais de manière un peu plus légère et sous forme de réflexion personnelle parce que c'est moins long et surement plus concret aussi, mais aussi parce que ça me permet de montrer pourquoi il faut selon moi questionner les médias et les moyens de télécommunications parce qu'ils ont prit une énorme place dans nos sociétés, certains définissent même nos sociétés comme des "sociétés de l'information" illustré notamment par l'idée que l'information et la culture font partie de nos vies, de notre identité et cela a des conséquences dans les sphères sociales et politiques. C'est un sujet riche donc j'ai pris des libertés sur la forme mais sachez que c'est la synthèse personnelle que je fais de mon dossier de recherche fait dans un cadre scolaire.
Lorsque l'on questionne le rapport aux médias et à l'information on pose surtout la question de leur accessibilité, de leur gestion, de leur importances et donc de leurs répercussions sociales. Ces questions s'axent autour de la sélection de l'information mais aussi de la rationalité, de l'objectivité et même de l'expertise. Dans ces sociétés dites de l'information la notion d'expert est très floue, un expert n'est pas forcément professionnel ou scientifique et dans le cadre d'un projet de recherche il est de plus en plus simple d'obtenir des expertises par le fait d'obtenir des connaissances. Ces connaissances sont généralement plus ou moins accessible et de plus en plus d'outils servent à cultiver cette nouvelle expertise basée sur l'autodidactisme. C'est notamment ce qu'on nous demande en université lorsqu'on nous fait produire des dossiers, à la fin nous ne sommes certes pas chercheurs ou professionnels dans le domaine en question mais nous avons une nouvelle expertise.
Mais à mon sens ces questions s'inscrivent avant tout dans une histoire de la communication. En effet, si l'on va du côté de la philosophie contractualiste (Rousseau, Proudhon...) la communication peut alors rentrer dans un contexte de fondation de la société. Pour Arendt, le langage permet l'action c'est-à-dire le regroupement de gens dans le domaine du public, c'est-à-dire la politique, seul domaine où la liberté existe. On peut alors placer une première mutation de la communication à l'apparition de l'écriture : l'écriture ne fait plus communiquer que les individus entre eux mais désormais les royaumes/empires. Avec des nécessités de gestion de stocks, de commerce, de guerre...les premiers comptes sont produits et suivit, l'écriture permet à ceux qui ont les mêmes codes de pouvoir échanger grâce à ces nouveaux documents. Il y a donc avec l'écriture une mutation des rapports entre puissance et surtout une base de hiérarchisation sociale. Avec la révolution des télécommunications, la communication est globalisée, nous ne communiquons plus entre individu et civilisation seulement mais nous communiquons en "masse" et l'information s'étend et c'est de l'information de masse. Avec cet accès, les sociétés évoluent aussi à travers le traitement de ces nouveaux stimuli. Ici la philosophie de l'information pose la question du rapport entre société/individu x informations/médias.
Pour cela la philosophie de l'information se base sur des sciences de l'information qu'on retrouve notamment chez Claude Shannon, père fondateur de la théorie de l'information, et Norbert Wiener, père fondateur de la cybernétique. Mais avant de poser des questions sur ce rapport, il faut définir l'information. Tandis que Shannon lui mesurait la richesse d'une information par son caractère inattendu (ex : un résultat de tirage au sort), Wiener lui la voyait dans la circulation et dénonçait l'existence d'un secret de l'information. Aujourd'hui on peut placer l'information comme un état final d'un processus de traitement de donnée. Les données, lorsqu'elle sont brutes, sont comme un code, une fois traité par des organismes notamment celle-ci peut être ensuite analysée avant d'être totalement utilisées, c'est lorsque la donnée devient utilisable que l'on peut parler d'information. Remettre en lumière se traitement des données, leurs analyses et leurs utilisations permet alors de montrer que les médias ne sont qu'un maillon de la chaine. L'information n'est donc jamais complète : les données n'ont peut-être pas toute pu être traitée, des analyses n'ont pas pu être faite parce que certaines données étaient archivées, l'information est biaisée parce qu'elle se base sur ces données dont il manque des compléments. Le dernier maillon, c'est nous. L'émetteur (journaliste, chaine télé, influenceur, ...) s'adresse à des récepteurs (individus lambda) qui parfois peut-être même un consommateur (s'il est abonné à des émetteurs). Pour étudier les rapports entre ces groupes et leur rapport à l'information, la philosophie cherche d'une part à comprendre ce qu'est l'information, que questionne son accessibilité, comment gérons-nous l'abondance d'information (d'un point de vue technique mais aussi humain). Toutes ces questions mènent alors à la réflexion sur l'impact de ces flux d'information : rendent-ils les sociétés plus objectives ? est-ce plutôt le contraire ? sommes-nous plus indépendants grâce à cet accès ?
Faire cette philosophie de l'information permet de mettre en lumière le processus qu'il y a derrière ce produit final que l'on reçoit/consomme : comment est-il crée ? quelles en sont les faiblesses ? comment pallier ces faiblesses ? pouvons-nous être des émetteurs/receveurs rationnels ? dans quelle mesure pouvons-nous vérifier une information ? en quoi l'information questionne l'utilisation du langage ? à quoi sert le secret ? ... Est-il nécessaire de s'informer ?
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet parce que cela sort du cadre de mon dossier qui lui portait sur l'impact de l'état d'une information sur la rationalité des sociétés. Mais je souhaite tout de même revenir sur cette question "Est-il nécessaire de s'informer ?", même si là il s'agira purement d'un avis personnel certes basé sur ce que j'ai pu apprendre lors de ces recherches mais qui reste tout de même un avis et non une analyse poussée. Comme je l'ai dis en introduction, nos "sociétés de l'information" place l'information et la connaissance au centre de notre culture voire même de notre identité. Mais j'ai un avis controversé sur la nécessité de s'informer comme on l'entend de nos jours. Avec les réseaux sociaux et autres applications/sites, les informations nous atteignent plus régulièrement et même de manière continue dans certains cas, que ça soit parce que nous consommons ces informations en nous abonnant à un journal en ligne, en aimant une page Facebook d'un journal quelconque, etc. Ou alors on les reçoit, souvent sans même l'avoir demandé, parce que sur les réseaux sociaux surtout les gens s'expriment sur les sujets, essentiellement d'actualité, et donc forcément à moins de ne pas avoir ces réseaux là ou alors de faire un tri drastique, il est quasiment inévitable de tomber dans un flux constant d'actualité et d'information. Mais pour moi, s'informer n'est pas nécessaire. Déjà parce que la nécessité est de l'ordre du vital, et ensuite parce que "s'informer" n'a rien n'a voir selon moi avec le fait d'être noyé d'information plus ou moins sérieuses et plus ou moins vérifiables tout le temps. En revanche, développer sa culture, c'est déjà plus enrichissant à mon sens (et non, toujours pas nécessaire). Plutôt que de se noyer dans le flux continue d'actualité toxique, prendre son temps pour regarder un documentaire, un film, lire un livre, un mangas, sortir de sa zone de confort, découvrir plus en profondeur un sujet sur lequel nous avons beaucoup de préjugés. Bref, l'information est utile mais il n'est pas nécessaire de construire une identité autour de cela, vous pouvez consommer de l'information comme des actualités, tout comme vous pouvez préférez lire un essai sur un sujet que vous ignorez.
J'espère que cet article vous a plus, j'ai fais de mon mieux pour vous exposer en quoi consiste ce domaine de la philosophie parce que c'est un domaine que j'adore et donc je voulais vous en parler, la dernière partie est peut-être un peu plus déconstruite mais là c'était un avis plus personnel. Encore une fois n'hésitez pas à échanger sur le sujet.
Sur ce je vous souhaite de belles découvertes
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