Bonjour à tous !
Cet article fait échos à l’article anglais que j’ai publié aujourd’hui. Déjà parce que je devais reprendre un peu l’anglais donc la meilleure solution pour moi était d’écrire cet article en anglais mais je sais que déjà certains n’arriveront pas à le lire, et ensuite j’étais un peu « sur ma faim » car je voulais partager des sources sur le sujet et mes sources étaient en français donc je n’ai pas vraiment pu les ajouter, juste mettre un avertissement pour rappeler une chose que je vais rappeler dès le début ici : La méditation n’est pas un « outil contre le stress », ça peut l’être, mais ça ne l’ai pas à la base ! C’est une activité complexe qui nécessite de la concentration pour se reconnecter à soi et au présent : stopper la projection dans le futur et l’attachement au passé, être plus bienveillant (pas seulement avec soi, aussi avec les autres), et globalement on ne médite pour obtenir quelque chose puisque c’est encore une projection dans le futur et donc, pour moi c’est même plus une source de stress qu’une réelle paix intérieur qui en résultera. Pour faire simple, la méditation débloque des qualités que nous avons mais qui, peu à peu, se renferment ou s’étouffent dans le flux continu de nos vies et sociétés Occidentales. Pour plus de détails je vous mets toutes mes sources à la fin de mon article.
J’aime méditer, je le fais depuis presque un mois maintenant et je sens de plus en plus les effets sur moi. Je ne pourrais pas tellement les décrire en réalité, je peux juste dire que je me sens beaucoup moins stressée en général, que je suis plus posée, que je suis plus concentrée et que je tends à lâcher prise. Mais en réalité ce sont des sensations très personnelles : tout le monde est différent, tout le monde n’aura pas la même pratique et même certaines personnes ne pourront pas pratiquer la méditation.
Comme d’habitude, je vais expliquer point par point pourquoi méditer même si je le rappelle la méditation ne doit jamais se pratiquer dans l’attente d’un résultat, personnellement j’ai commencé simplement parce que j’ai réalisé que je faisais de l’apnée quand j’étais concentrée sur quelque chose donc c’est venu comme un réflexe et quand j’ai constaté que ça avait des effets importants autant sur ma respiration que sur mon mental j’ai continué. Je vais donc vous détailler plutôt à quoi la méditation peut aider. La méditation permet avant tout de se reconnecter au présent, entrer dans ce qu’on appelle le temps physique qui s’oppose au temps psychologique (vidéo en anglais). Le temps physique est le temps qu’on peut « voir », le temps pendant lequel on peut agir, le temps qui existe autour de nous car nous le vivons. Mais il est accompagné généralement du temps psychologique, le temps que l’on ressasse sans arrêt, parfois illustré par des regrets, ou alors au contraire un temps dans lequel on se projette, on aimerait accomplir des choses, on se dit qu’un jour on fera quelque chose. La méditation permet de se rappeler que peu importe hier et peu importe demain, le présent est l’unique moment que l’on vit et sur lequel on peut agir, par ce fait la méditation nous rappelle que chaque petite action dans ce présent déterminera le futur et, personnellement, ça m’aide à être régulière dans mon travail, mais aussi dans les bonnes actions : le moindre petit acte dans le présent importe. La méditation peut aussi permettre de se reconnecter à soi-même, dit comme ça, c’est un peu particulier, mais en fait c’est très simple à comprendre. La méditation permet de se « couper » momentanément du monde pour nous rappeler que nous ne sommes pas seulement un cerveau et des pensées, nous sommes aussi un corps, corps sans lequel on ne peut pas fonctionner, et elle nous permet aussi de traiter nos penser, de ne plus ou définir à travers elles, de ne plus se noyer sous l’impulsion du cerveau. Pour se reconnecter à soi-même il faut tout de même passer par d’autre étape telle que prendre du recul vis-à-vis de nos émotions, nos pensées, les observer et les écouter sans les juger, traiter la négativité chez l’autre comme chez soi avec bienveillance et compassion et toujours se ramener mentalement à l’instant présent : notre souffle. Ces points ont un impact dans le quotidien à un moment, en prenant ce recul lors d’une méditation, vous le prenez aussi dans votre quotidien, avant de réagir à une critique, à une situation, et donc vous reprenez le contrôle de votre vie car vous prendrez conscience que peu importe d’où vient l’évènement, d’où vient l’obstacle, ce qui compte et ce qui changera la donne c’est votre réaction face à ça. Ensuite, la méditation peut avoir un impact sur votre stress, effectivement, puisque qu’il y a un possible prise de recul vis-à-vis des émotions, le stress en fait partie et donc par la pratique et à force d’en faire il y a un moment ou votre stress diminuera. Mais tout c’est un processus long et compliqué qui nécessite une rigueur de vie au début (comme toute habitude à prendre en fait) et donc il ne faut surtout pas en faire une obligation, vous devez en faire quelque chose de régulier mais pas en faire quelque chose d’obligé. Comme le chiffre change en fonction de la source, je dirais qu’il faut entre 21 et 90 jours pour prendre une habitude, quoiqu’il en soit donc c’est long, Hal Elrod dit même dans The Miracle Morning que 21 jours c’est seulement le moment où votre corps commence à s’y habituer donc le minimum pour lui est plus autour de 30 jours. Personnellement je me fais des suivis sur 90 jours parce que psychologiquement je me dis que trois mois c’est une bonne durée pour voir un début d’impact et voir si ça me plait ou pas, quelque chose que je vais vouloir conserver je me dirais que j’ai fais trois mois donc ce n’est pas le moment d’arrêter et si c’est une chose que je dois arrêter je me dirais que c’était trois mois de trop mais au moins je suis sûre que ce n’est pas pour moi. Le tout est d’essayer.
Pour ceux qui se disent que la méditation est une perte de temps, sachez déjà que vous méditez sans le savoir. En effet, dans sa forme la plus basique selon moi la méditation reste ce moment d’état modifié de conscience, c’est-à-dire cet état de flou, souvent vous fixez un point du regard, vous faites une chose machinalement et vous vous souvenez difficilement de vos pensées à ce moment, c’est une forme de méditation et personnellement ça m’arrivait en cours et ça m’arrive encore quand je range mes vêtements. Et donc ce n’est pas un temps perdu puisque c’est arrivé quand vous faisiez une tâche mécanique ou quand vous ne faisiez rien de spécial. En revanche, la méditation peut être inutile. En effet, si on vous pousse dans une pratique de méditation sans vous expliquer, ni ce que c’est, ni ce qu’une pratique régulière peut avoir comme effet. Comme j’ai fait cette première partie dans cet article, je vais faire la deuxième, parce que la méditation parait être une perte de temps lorsqu’on ne sait pas comment faire et par où commencer. Comme pour toutes habitudes, il faut déjà se dire que ça doit être une priorité dans la journée, donc cela implique déjà que vous trouviez un moment où vous ne risquez pas d’être tentez de repousser ni d’être dérangez par un élément externe (donc pas de sonnerie de téléphone activée, et pas trop de gens autour). Personnellement, je le fais le matin quand je sais que personne n’est debout, donc vers 7h parfois un peu plus tôt quand je me réveille en avance (ce qui est rare). Le plus important pour moi, au-delà de prévoir un moment calme sans risque de ne pas le faire, c’est de toujours avoir en tête pourquoi on le fait, pourquoi on veut maintenir cette activité. Comme je l’ai dit plus haut à la base j’ai seulement commencé pour me forcer à des moments de la journée, m’assoir et respirer calmement. Mais avec la pratique j’ai pu constater des effets en plus, qui font maintenant partie du pourquoi je le fais, quand je doute, je me rappelle juste le bien être que j’ai ressenti pendant et après la dernière méditation et ça me revient comme évident que je dois le faire. Cependant, il ne faut jamais forcer et parfois savoir dire non, de toute manière dans mon cas mon corps me fait rapidement savoir que ce n’est pas le moment (beaucoup de difficulté à me concentrer, difficulté à trouver la bonne position, difficulté à trouver comment poser mes mains, dos pas droit…). Quoiqu’il en soit, si vous ne le sentez pas ne forcez pas mais essayez de ne pas la repousser trop loin. Pour commencer, le meilleur moyen c’est déjà de faire des activités de manière très concentrée et en ne faisant qu’une seule chose à la fois. Sinon ce que je fais personnellement ce sont les méditations guidées, je suis vraiment bien avec ces méditations. J’utilise l’application 7Mind que j’aime beaucoup, l’initiation est gratuite ainsi que les singles « santé », « à l’école » et certaines méditations non-guidées de « Nature et Sons ». Alors non ce n’est pas un placement de produit à peine dissimulé, je paye maintenant mon abonnement pour avec accès à toutes les méditations, mais je voulais vous donner au moins un nom d’appli. Pour ceux qui ne veulent pas mettre d’argent dedans, ce qui se comprend très bien, je vous conseille les méditations de Paroles de Yogis sur Youtube. Elles sont très bien c’est avec elles que j’ai démarré.
J’espère que ça vous a plu, je suis particulièrement fière de ces deux articles, l’un parce que j’ai fait le pas de m’intéresser vraiment à la méditation et en comprendre les limites qu’on a tendance à oublier, et aussi parce que j’ai fait le pas d’écrire un article complet en anglais ce qui me paraissait insurmontable il y a quelques temps. Cet accomplissement personnel va me permettre d’être beaucoup plus inventive sur ce blog et aussi de me faire plus confiance. Ce paragraphe me permet aussi de rappeler une chose très importante à mes yeux : vous êtes capables de n’importe quoi, il suffit de le faire, pas de le faire parfaitement, juste de le faire.
Sur ce je vous souhaite de belles découvertes, Namasté.
Midal, F. (2017). Chapitre IV - Le malentendu de la présentation de la méditation comme outil de bien-être ou comment présenter la méditation au grand public sans le tromper. Dans : Fabrice Midal éd., La méditation (pp. 65-72). Paris cedex 14, France : Presses Universitaires de France.
Isnard Bagnis, C. (2017). La méditation de pleine conscience. Paris cedex 14, France : Presses Universitaires de France.
Comments